Solo Due

 

Everything is alright.
Oh, yes, I know
There are cracks in my reasoning –
And I suddenly ask myself :
am I the same on either side of the crack ?

That’s disturbing.
To think that I’m not continuous.
I took my violin. But I wasn’t really sure it was me who was playing.
As if I wasn’t alone in that music.
And I suddenly ask myself :
the gap between two notes,
that’s part of the silence or of the music ?

It’s disturbing.
Because we recognise ourselves much better
in these cracks, rather than as entities,
you see.
That’s us. Our spitting image.
We are all seperated.

There are cracks in everything. That’s how the light comes in.

 

Credits
By and with : Benji Bernard and Etienne Borel
Directed by :
Louis Spagna
Light design : Anne Straetmans
Technique : Geoffroy de Hasque
Costum design : Natalia Fandiño

With the cooperative support of La Roseraie (Brussels), who have been hosting the Argonauts in-house since 1998. With the complicity of the Cultural Centre Jacques Franck and the support of the respective cultural centers of Braine l’Alleud, of Eghezée (Ecrin), of Evergem, of Knokke-Heist, of Lokeren, of Ternat (De Ploter), of Vilvoorde ( Het Bolwerk), of Waregem (De Schakel), of the Cultural Centre of Tournai and of Latitude 50 – section circus performing arts. With the help of the Circus, Fairground and Street Performances section of the Wallonia-Brussels Federation.

Photo

Photos : Antoinette Chaudron
Press
(no translation available)

Ce duo-là est une bulle intemporelle entre les rives du rêve et du réel. Un entrebâillement au milieu de notre habituel monde stressé, pressé, compressé et qui nous ouvre la porte vers un univers dont la devise serait empruntée au dialoguiste Michel Audiard : « Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.

Complicité, coopération, empathie, sollicitude sont les mots-clés de ce trompe-l’œil théâtral.

Ils jonglent avec tendresse, délicatesse, ils jonglent avec la vie, la survie, et l’art aussi. Avec imprudence et innocence. […] On est tous un peu fêlés, mais de quel côté ?

Physique et virtuose, le duo explore et expose un cirque jonglé et musical, fruit de longues années de route, avec cet art consommé des Argonautes de toujours se réinventer.

D’une séquence à l’autre, la virtuosité de Benji Bernard et Etienne Borel tisse une certitude : nous voilà seuls et fracturés, doués pour une possible division de l’être. Tant mieux si l’album se passe de mots pour traduire, en pages artisriques, une telle recherche de sens. Le jongleur taille des silhouettes au fusain, son partenaire guette l’échappée d’une balle. Une danse macabre convie la faux de bois à une crémonie fluide, un délicieux dialogue entre-temps qui bat et arrêt sur image.